I/ Définition
La définition officielle selon HAS est la suivante « Par violences psychologiques graves, on entend l’exposition répétée d’un enfant à des situations dont l’impact émotionnel dépasse ses capacités d’intégration psychologique : humiliations verbales ou non verbales, menaces verbales répétées, marginalisation systématique, dévalorisation systématique, exigences excessives ou disproportionnées à l’âge de l’enfant, consignes et injonctions éducatives contradictoires ou impossibles à respecter » ?
Néanmoins il convient de distinguer violence psychologique et harcèlement moral (cf podcast : https://www.annasyo.fr/le-harcelement-moral/). Le harcèlement moral est caractérisé par la répétition tandis que la violence psychologique est ponctuelle, caractérisée par un choc émotif ou une perturbation psychologique.
II/ Témoignage : de Julie
« Ma vie quotidienne était régie par les humeurs changeantes et imprévisibles de mon père. Un jour il paraissait extrêmement joyeux et l’autre d’une humeur exécrable. Il me terrorisait régulièrement avec ses crises de colère excessives qui arrivaient soudainement et sans motif.
Pendant ses crises, il pouvait me hurler dessus pendant des heures et des heures en me rendant responsable de son état et me reprochant tout un tas de choses absurdes.
Une fois j’ai vraiment eu peur de mourir.
Le lendemain il faisait comme si rien ne s’était passé, m’obligeant à faire de même. Si j’osais montrer une once de ressentiment à son égard, il me reprochait de ne pas l’aimer et menaçait insidieusement de s’en prendre à ma mère. Je m’efforçais d’être l’enfant la plus irréprochable possible car le moindre de mes faits et gestes pouvait provoquer une nouvelle crise ».
III/ Annasyo, pour une enfance protégée, c’est l’enfant au cœur du sujet, quels sont les impacts ?
Julie subit un trouble de stress post-traumatique complexe caractérisé par :
-l’exposition à un événement traumatique : la violence psychologique
-de l’hyper vigilance par rapport à toutes les expressions faciales, les mots et gestes de son père, pour ne surtout pas l’irriter. A plus long terme, elle est en hypervigilance vis-à-vis de tout le monde
-Lorsqu’une personne la regarde, elle a l’impression de revivre l’événement, elle subit des symptômes de reviviscence
-Elle réagit par du figement ou encore de la sidération propre à un stress chronique important
-elle ressent des émotions contradictoires : la culpabilité et la colère ainsi que la honte et la terreur
-enfin avec le temps, elle a pris peur du regard de l’autre qui la conduit à une phobie sociale
IV. En conclusion de cette thématique sur les violences psychologiques, que faire ?
Il est conseillé de prévoir :
-une mise à distance physique et psychologique
-un accompagnement centré sur le psychotrauma ainsi que sur les pathologies associées. La thérapie Mosaic basée sur les neurosciences et l’EMDR, permet de traiter ces pathologies.
Et je vous renvoie sur le podcast sur le sujet : https://www.annasyo.fr/trauma-sen-sortir-avec-la-therapie-mosaic/
Je vous donne rendez-vous pour la suite, dans le prochain podcast sur la thématique du harcèlement moral,
A bientôt !
N’hésitez pas à prendre contact sur le mail suivant : , si besoin