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Identifier et comprendre les violences psychologiques

Les violences psychologiques subies par le parent protecteur

Les violences psychologiques accompagnent toutes les autres formes de violences.

Elles installent une stratégie d’emprise destinée à dévaloriser la victime, à la priver de toute autonomie et à la convaincre de ses incapacités et de son infériorité par rapport à l’auteur des violences.

Parmi les violences psychologiques, il y a : 

  • Les violences verbales : injures, éclats de voix, menaces sur le partenaire et sur les enfants, etc., qui sont souvent banalisées par la victime.
  • ayant trait à la garde, à l’autorité parentale et à la visite des enfants spécialement lorsque l’agresseur montrait auparavant très peu d’intérêt à leur égard, enlèvement, infanticide, etc.

Exemples de violences psychologiques courantes : 

  • Intimidation, menaces
  • Chantage affectif
  • Isolement (avec interdictions de fréquenter des amis, des collègues, de voir la famille ou de parler avec des proches)
  • Dénigrement systématique
  • Harcèlement téléphonique et/ou mail
  • Ordres contradictoires
  • Propos méprisants, humiliation, dévalorisation
  • Menaces de mort (avec ou sans arme)
  • Destruction de biens (notamment ceux appartenant à la victime et auxquels elle tient)
  • Interdiction de sortir seule, de s’habiller de telle ou telle manière
  • Obligation de suivre le partenaire partout où il va
  • Contrôle systématique des sorties, des rencontres, des messages 
  • Obligation de dormir par terre
  • Interdiction de se nourrir ou de manger en famille
  • Ordre de pratiquer une Interruption Volontaire de Grossesse (IVG)
  • Interdiction de parler
  • Interdiction de se laver
  • Objet de la vie courante jetés sur la victime (télécommande, téléphone, vaisselle, etc.)

Le délit de harcèlement moral existe depuis 2014. Le partenaire violent peut être poursuivi, aujourd’hui, devant un tribunal correctionnel, pour des faits de :« harcèlement du conjoint par des propos ou des comportements répétés ayant pour objet ou effet une dégradation des conditions de vie se traduisant par une altération de la santé physique et mentale de la victime ».

Maltraitance et violences psychologiques sur les enfants

  • Le terme de maltraitance apparaît en France dans les années 70-80.
  • Vient ensuite la loi du 5 mars 2007 qui pose les notions de « danger » ou de « risque de danger » dans les situations où l’enfant n’est « pas bien traité » au regard de ses besoins fondamentaux.
  • Chez les enfants, la notion de maltraitance englobe différents actes ou absence d’actes tels que les insultes, les carences affectives, les coups, les privations de nourriture, les abus sexuels, les humiliations, le dénigrement, les menaces.

Selon le rapport de l’HAS la définition de la maltraitance :

« Un enfant maltraité est un enfant victime de violences physiques, d’abus sexuels, de violences psychologiques, de négligences lourdes ayant des conséquences graves sur son développement physique et psychologique :

– les violences physiques comportent ecchymoses, hématomes, plaies, brûlures, fractures, secouement, et à l’extrême la mort de l’enfant

-par violences psychologiques graves, on entend l’exposition répétée d’un enfant à des situations dont l’impact émotionnel dépasse ses capacités d’intégration psychologique : humiliations verbales ou non verbales, menaces verbales répétées, marginalisation systématique, dévalorisation systématique, exigences excessives ou disproportionnées à l’âge de l’enfant, consignes et injonctions éducatives contradictoires ou impossibles à respecter.

Ses effets principaux s’évaluent le plus souvent en termes de troubles des conduites sociales et du comportement, mais aussi de sentiments d’autodépréciation ».

Plus de 80 % des mauvais traitements sont infligés par les parents, mise à part la maltraitance sexuelle qui peut être le fait de connaissances ou d’un autre membre de la famille.

Violences psychologiques sur les enfants

Selon le Nice 40, on peut envisager une maltraitance psychologique si on craint que les

interactions entre enfants et parents puissent être nocives :

  • négativité ou hostilité envers un enfant ou un adolescent ; rejet de l’enfant ou de l’adolescent ou souffre-douleur ;
  • attentes inadaptées par rapport au développement de l’enfant, incluant des menaces ou des méthodes de discipline inadaptées ainsi que la négligence.

Selon le CDC (2008), la négligence est une défaillance à subvenir aux besoins de l’enfant  :

  • besoins physiques (alimentation, hygiène, abri, vêtements) ; émotionnels ; de soins médicaux (omission de soins, refus de traitement) ; d’éducation ; de sécurité – protection de l’enfant d’un danger ou d’un danger potentiel

le NICE définit la négligence comme une défaillance durable à subvenir aux besoins physiques et/ou psychologiques d’un enfant, susceptible de provoquer une altération grave de sa santé ou de son développement.

Quand ?

Ces violences psychologiques se font en général dans la durée, à répétition par des persécuteurs qui n’existent qu’au travers de leur victime.

Qui ?

Parmi les persécuteurs, il existe les Manipulateurs et à plus haut niveau les Pervers Narcissiques.

Il est important de distinguer les deux notions d’autant que le terme de pervers est souvent utilisé à mauvais escient; tout parent aliénant n’étant pas forcément pervers.

Le Pervers Narcissique utilise souvent son enfant pour atteindre le parent protecteur. En blessant son enfant, il affecte, en même temps, le parent protecteur qui est également victime.

Un de ses moteurs c’est d’anéantir psychologiquement ses victimes . 

Quels signes précurseurs sur les victimes? Signes pour les enfants qui sont valables pour le parent victime

  • Si un enfant ou un adolescent a un changement marqué de son comportement ou de son état émotionnel qui s’écarte de celui attendu pour son âge et qui n’est pas expliqué par une situation stressante connue autre qu’une maltraitance infantile (ex : un deuil ou une séparation des parents) ou une cause médicale.

Des exemples sont :

  • des cauchemars ayant des thèmes similaires,
  • une détresse extrême,
  • un comportement d’opposition marqué,
  • un isolement,
  • un repli sur soi.

 

  • Un Etat émotionnel où l’enfant est craintif, replié sur lui-même, avec une faible estime de soi

 

  • Un comportement de l’enfant : agressif, oppositionnel

 

  • Un comportements de l’enfant avec les autres avec un besoin excessif de se coller, de chercher constamment à attirer l’attention, d’avoir un comportement excessivement sage pour prévenir une désapprobation des parents