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Caucasian sad boy sitting in the street.

Enfant de PN, victime de stress et trauma ?

Un enfant de PN, c’est un enfant,

– qui est sous emprise

– qui n’est pas considéré comme sujet mais comme objet cf article « Qui est le Pervers Narcissique? » : https://www.annasyo.fr/le-pervers-narcissique-qui-est-il-article/

Selon le niveau de perversion subi, l’enfant de pervers narcissique est d’abord victime de violences psychologiques insidieuses puis directes, voire également de violences physiques et/ou sexuelles. Rappel podcast sur le sujet.

I/ Grandir avec un parent Pervers narcissique a donc des effets délétères.

Il en va de la construction même de l’enfant et de son cerveau à court terme et à plus long terme.

Pourquoi ?

Parce que le/ la pervers narcissique, dont le psychisme est absent cherche à assurer sa propre immunité et ainsi à se valoriser narcissiquement (par rapport à des failles profondes et cachées)

  • en attaquant le moi de l’autre et en jouissant de sa déroute 
  • en se faisant valoir au détriment d’un objet manipulé, comme un faire-valoir. 

-Adulte, Le/ la PN  a un cerveau d’enfant avec d’énormes carences affectives et un énorme désir de reconnaissance.

Il cherche donc à dominer son enfant dans un jeu de chat et de la souris, puis le dévalorise. C’est un calculateur froid, qui cherche à détruire sa proie. Pour cela, il utilise un moteur à 2 temps : 

1. l’emprise sur l’autre

2. la jouissance de sa personne qu’il transforme en victime en jouant sur le chaud et le froid».

En conclusion :

1/ La relation Parent PN/ enfant est une relation verticale

2/ le pervers narcissique a “besoin” de son enfant comme “objet” pour échapper à sa conflictualité interne

3/ le pervers narcissique dénué d’empathie, incapable de remise en question et dans une immaturité affective totale, est dans un mode de fonctionnement qui entrave totalement les besoins de l’enfant.

II/ Quelles sont les conséquences ?

L’ enfant de PN, est dans une relation de pouvoir et non une relation d’amour.

Avant séparation, c’est un enfant qui vivra les violences dans le couple, violences psychologiques dans un premier lieu, qui resteront gravées : insultes, dévalorisations, dénigrements sachant que victime ou témoin cela a le même impact psychique sur lui.

Après séparation, l’enfant de PN est un enfant qui vit dans la terreur, dans la peur. Il est négligé dans ses besoins émotionnels, physiologiques, affectifs. Il subit la disqualification permanente de sa personne et de son autre parent de manière insidieuse ou directe.

Enfin n’étant pas dans un cadre sécure,  il peut même être poussé, par le parent déviant à avoir des actes interdits par la loi, étant donné que le PN se considère au dessus des lois.

III/ Quels sont donc les impacts ?

Les premières réactions sont la Peur, la terreur et cela peut déboucher sur une dissociation.

Concrètement il s’agit de détresse, d’émotions négatives, de torpeur qui crée une dissociation, c’est à dire que l’enfant est :

*Impuissant à faire quoi que ce soit

*il ressent tristesse et chagrin

*il est frustré ou en colère

*il ressent de la culpabilité

*il se sent honteux et sur le point de perdre le contrôle de mes émotions.

Enfin il peut être horrifié par la situation.

2/ à terme, il peut développer un syndrôme du stress post traumatique. 

C’est quoi ? Cela vient du grec Trauma = blessure, caractérise une blessure émotionnelle profonde, une blessure vécue comme une menace vitale.

Comment peut-on le caractériser ? Par 3 points :

1/ Le fait de revivre l’expérience traumatique sous forme de pensées, de sensations, d’émotions, de réactions comportementales…

exemple : quand l’enfant entend frapper à la porte , il sursaute …

2/ Par un syndrôme d’évitement : c’est à dire le développement de stratégies plus ou moins conscientes pour lutter contre la répétition.

Exemple : l’enfant se retire du jeu, il se met en retrait socialement

3/ Par des réactions somatiques du type :

  • Troubles du sommeil (terreurs nocturnes, éveils nocturnes autres)
  • Peur du noir.
  • Diminution de la concentration.
  • Hyper vigilance, il est toujours en alerte
  • Réaction de sursaut exagérée
  • Il peut y avoir également d’autres troubles anxieux (des idées obsédantes, des manifestations phobiques, l’anxiété de séparation…). Mais également des troubles dépressifs avec repli sur soi.
  • On peut aussi voir des troubles du comportement avec instabilité psychomotrice : caractérisé par une incapacité de soutenir l’attention, de garder une attitude, de persévérer dans une action entreprise et de réagir de façon constante. Chez l’enfant, elle se manifeste par la maladresse, la turbulence et les difficultés scolaires.
  • Enfin, il existe également les troubles somatiques  (comme par exemple céphalées, troubles gastriques… )

IV/ Il existe des symptômes différents selon l’âge de l’enfant

Avant 3 ans, de 3 à 6 ans, de 6 à 12 ans et enfin à l’adolescence.

A l’adolescence on peut constater des troubles des conduites, de l’agressivité dirigée vers soi ou vers l’extérieur et encore l’abus de substances…

En Conclusion :

Un enfant de PN vit dans l’insécurité et dans le stress chronique et cela peut déboucher sur des émotions fortes de stress : la Peur, la terreur, une dissociation, des troubles du comportement pour finir par des traumas de l’enfance.

Le risque c’est soit qu’il reproduise ce qu’il a vécu, soit qu’il se coupe de tout et qu’il perde tout amour de soi et confiance en soi.

Dans le cadre des séparation avec violences conjugales : 60% des enfants ont des troubles du stress mais encore dépression, pour finir par un épuisement total si ce n’est une dissociation et un grand vide énergétique, laissant l’enfant sans force.

Alors comment faire, quelles sont les solutions ?

1/ Il est clé que l’enfant puisse bénéficier d’une figure d’attachement d’un parent qui lui porte attention, le soutienne, le comprenne dans ses besoins et dans sa position d’enfant. Enfin il a un besoin vital d’amour.

2/ Les recherches montrent que la mise à distance, avec le parent PN tel que décrit, c’est à dire, sans empathie possible, sans remise en question (qui va de pair avec une évolution possible) et avec immaturité affective, est recommandée. Une mise à distance physique et psychique afin de pouvoir permettre à l’enfant de se reconstruire, tout en bénéficiant d’un suivi spécialisé en psychotrauma et en intégration des émotions.

Il en va de son développement à court terme et à plus long terme ainsi que de celui de la société.

A bientôt pour la suite et n’hésitez pas à prendre contact pour toute question : https://www.annasyo.fr/contact/