Comme nous l’avons déjà vu, le PN agit selon deux moteurs : dans un premier temps l’emprise et dans un second temps, la destruction de sa victime. De plus, nous savons que dans la construction même de sa personnalité, depuis sa petite enfance, il est dans la toute-puissance, Il n’a pas intégré la notion d’interdit et il n’a aucune notion de culpabilité.
Il se positionne donc en permanence au-dessus des lois pour atteindre sa victime que ce soit l’autre parent ou même ses propres enfants.
PN et séparation du côté des enfants : il est clé d’avoir recours à la justice dans le cadre de séparation avec un Pervers Narcissique, mais cela n’est pas sans impact pour les enfants.
En effet, de même que le recours à la justice avec un PN est un réel parcours du combattant pour le parent victime, il en est de même pour les enfants, qui en seront impactés, sur le plan psychologique, émotionnel et physique.
I/ Qu’en est-il donc des enfants de PN dans le cadre des procédures de séparation ?
II/ Quels en sont les impacts ?
I/ Qu’en est-il vis à vis des enfants de PN lors des procédures de séparation ?
Le moteur d’un PN est exactement le même vis à vis de ses propres enfants :
1/ l’emprise dans un premier temps, cherchant à choséifier son enfant .
2/ la destruction dans un second temps, une fois démasqué, de son propre enfant, sans aucune notion de culpabilité.
L’emprise : l’enfant est utilisé, face à la justice, comme arme contre le parent protecteur. Lors des procédures de séparation, le parent PN met tout en œuvre pour récupérer ses enfants alors qu’auparavant il ne s’en occupait pas, voire pouvait même le considérer comme un rival…Pourquoi ? dans le seul but de détruire l’autre parent.
Et il faudra du temps et de nombreuses procédures pour que la justice y voit clair…
Face la justice, le PN utilise encore les mêmes techniques : phase 1 séduction, phase 2 ferrage (emprise) puis phase 3 destruction y compris vis à vis de ses propres enfants.
Lors des procédures de séparation, il utilise également les mêmes armes : la parole et la manipulation au sein du fameux triangle de la manipulation où il alternera les rôles de sauveur, bourreau, victime.
- Phase séduction : c’est, par exemple, à l’arrivée d’une procédure, tout un tas de promesses énoncées et répétées et encore répétées chaque jour, à son enfant pour avoir l’emprise sur lui.
« Avec moi, tu auras ci », « avec moi, tu auras cela ». « Grâce à moi …»… Le PN qui était absent, cherche soudainement à acheter l’amour de son enfant.
Exemple de parents PN qui promettent à leur enfant qu’en vivant avec lui, il ferait le tour du monde, voyagerait tout le temps, qu’il aurait tout ce qu’il voudrait : un animal de compagnie ou toute autre chose rêvée par l’enfant… bref une vie promise géniale.
Dans cette phase le parent PN est dans une phase de séduction totale : il mêle, dès le départ, son/ ses enfants, aux procédures, il parle au nom du juge, il l’oblige de manière insidieuse à faire un choix entre ses parents, tout en lui faisant mille promesses en fonction de ce que l’enfant aime. Enfin il fait valoir, à tout va, son droit de père ou de mère tout en cherchant à avoir le contrôle total sur son enfant.
- Phase ferrage ou encore d’emprise : c’est la phase où le Pervers Narcissique, lors des procédures de séparation,
1/ alterne le chaud et le froid : jouant au chat et à la souris : blessant son enfant, prenant le rôle de bourreau, pour ensuite se raviser et se poser en victime en disant à son enfant qu’il n’a rien compris. Puis cela va s’arrêter, pour ensuite encore recommencer quelques jours plus tard. Lors de cette phase, le PN sème la confusion et l’enfant va petit à petit perdre pied.
Exemple : pour un enfant en garde alternée : le parent PN peut être amené à ignorer tout un week-end ou toute une semaine, son enfant. Comment ? en ne lui adressant pas la parole du week-end, de la semaine : ni bonjour ni au revoir, rien, pas un mot. L’enfant qui n’y comprend rien posera des questions pour comprendre et se verra alors accusé d’être responsable de la situation. Puis à l’arrivée de la fin de semaine de garde alternée, le parent PN dira à son enfant qu’il n’a rien compris et reviendra alors, à nouveau, dans un rôle de séduction.
2/ n’a de cesse d’employer des propos totalement dysfonctionnant du type ; « MA SEMAINE de garde», « MON WEEK-END », « MES VACANCES », cherchant à s’auto convaincre et convaincre son enfant, en permanence, de son pouvoir
3/ n’a de cesse de créer, tout un tas de conflits artificiels sur l’école, les activités extra-scolaires, les soins médicaux, les congés…mêlant son enfant à son combat,
4/ cherche également, en permanence à se poser en victime, tant vis à vis de son enfants que des instances juridiques de non-respect de l’autorité parentale.
5/ utilise également très souvent le chantage affectif : « si tu ne demandes pas la garde alternée, je ne t’aimerai plus », « si tu ne demandes pas cela, je ne voudrais plus te voir », « tu fais des cauchemars, si tu demandes la GA ou la Garde totale, tu n’en feras plus »
6/ utilise enfin la menace :
-directement notamment en parlant au nom du juge : « c’est MA SEMAINE DE GARDE ALTERNEE, le juge a dit que tu n’avais pas le droit de dire bonjour à ta mère/ ton père…»
-ou encore indirectement par le biais de la famille qui prend le relais utilisant le mensonge et la menace : exemple de Manon et Paul qui ont rapporté d’un grand parent qu’il leur avait dit : « Le juge a dit que vous ne pouviez appeler votre père qu’une fois pendant les vacances et ce maximum 5 minutes », le grand parent restant à côté lors de l’appel pour tout contrôler y compris le temps qui se limitera réellement à 5 minutes.
En conclusion, lors de cette phase, la manipulation est très forte . Elle va jusqu’à montrer l’enfant contre le parent protecteur. Comment ? par le martelage et encore le martelage de tout ce que l’autre parent, mis dans des situations impossible, fait mal.
- Phase destruction : il s’agit de la phase où le PN est démasqué par son enfant.
Le PN qui, un peu plus tôt, revendiquait son droit de Père ou de Mère, son Autorité Parentale, la garde alternée ou la garde totale et qui criait à tout va, qu’il ou elle agissait dans « l’intérêt de l’enfant », n’hésitera pas ici à accuser et à détruire son enfant.
-Il peut l’accuser de menteur
-Il va chercher à le confondre devant les autorités judiciaires en le mettant dans un rapport d’égal à égal, comme si cela était possible, alors qu’il s’agit d’un enfant
-Il va insister pour « le dialogue » avec son enfant face aux instances juridiques (services sociaux et expertises psychologiques ou psychiatriques) comme si le dialogue avait pour but l’échange…
Pourquoi ? par pur besoin d’emprise et également ici de destruction : Le PN va en effet tout faire pour faire exploser son enfant. Pourquoi encore ? Tout est bon, pour le PN, pour faire payer à son enfant qui a osé le démasquer.
Il n’hésitera donc pas à tout mettre en place pour le faire passer pour fou , voire à la sacrifier (tel Médé devenant la représentation d’un autre que le PN hait) et ce en allant jusqu’à la demande de placement.
En conclusion, dans le cadre de procédures, l’enfant est d’abord instrumentalisé afin de nuire au parent protecteur puis détruit lors des différentes procédures.
- Face à la justice, le PN fait valoir ses droits de parent, comme si, dire que « c’est son enfant » suffisait.
- Face à la justice, le PN rend les procédures très complexes et longues afin de créer la confusion auprès des différentes instances, afin de créer l’épuisement des victimes que ce soit l’autre parent ou les enfants.
- Face à la justice, le PN fait diversion et ramène toujours le débat sur des combats artificiels qu’il a lui-même crée pour mieux se poser en victime.
- Face à la justice, le PN exige et pose ses conditions : une pension pour lui, une prestation compensatoire, la garde alternée des enfants voire la garde totale voire à l’inverse le placement des enfants…
Pourquoi ? Parce que le PN mène non pas un simple conflit parental mais une réelle guerre vis à vis des victimes : parent ou enfants.
II/ Quels sont donc les impacts sur les enfants ?
A une mal-traitance psychologique, s’ajoute la plupart du temps une violence institutionnelle avec l’accumulation et la durée des procédures.
Il en résulte aussi : stress chronique, maladies puis stress post traumatique (avec des symptômes tels que insomnies ou à l’inverse besoin de beaucoup de sommeil, cauchemars, irritabilité).
Dans le cadre des séparation avec violences conjugales : 60% des enfants ont des troubles du stress mais encore dépression, pour finir par un épuisement total si ce n’est une dissociation et un grand vide énergétique, laissant l’enfant sans force.
Pour autant, la justice reste clé . Il nécessite, certes, une justice sensibilisée à ce sujet mais elle seule peut mettre un stop à ces dysfonctionnements. Je vous propose de l’aborder, ce sujet, dans le prochain article.
Solutions : en attendant, je repose 3 solutions pour accompagner vos enfants lors des procédures juridiques :
1/ Il est essentiel , en tant que parent, de se faire accompagner par un avocat spécialisé sur le sujet de la perversion narcissique, c’est à dire un avocat qui connaisse parfaitement le fonctionnement des pervers narcissiques.
2/ De même, il est vivement conseillé de prévoir un avocat pour enfant qui puisse le représenter et le défendre.
3/ Enfin, il est clé d’avoir un suivi thérapeutique tant pour soi-même en tant que parent que pour son enfant pour tenir et se protéger