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Pourquoi le parent Pervers Narcissique, utilise t-il toujours l’autorité parentale ?

Série Questions & Réponses.

Retrouvez des réponses à des questions reçues, en vue d’aider à la prise de conscience et de répondre aux violences, issues de la manipulation perverse.

Une question revient souvent : il s’agit de celle de l’autorité parentale. Pourquoi le parent PN utilise t’il toujours cet argument de l’autorité parentale pour toute situation ?

On peut penser qu’après séparation, les relations, dans le cadre de la parentalité, s’apaisent. Dans la réalité et dans les cas de harcèlement moral ou de manipulation perverse, il n’en est rien. Pourquoi ? Parce que comme déjà évoqué, il s’agit d’une pathologie du lien. Le PN a besoin des autres comme objets pour échapper à sa conflictualité interne. cf, le podcast « qui est le pervers narcissique »?

Différents mécanismes se mettent alors en place, dont un en particulier, celui de l’utilisation de la notion d’autorité parentale, à tout va.

Le prétexte de l’autorité parentale est un moyen de maintenir ce lien. C’est même un moyen d’exercer un contrôle et un pouvoir sur l’autre parent. Les enfants sont alors utilisés dans ce sens. Et l’on est bien loin de l’écoute de l’intérêt supérieur de l’enfant et d’une parentalité à l’écoute des besoins de l’enfant.

Nous aborderons donc ce que signifie l’autorité parentale en illustrant de trois exemples.

Annasyo, le podcast « Pour une enfance protégée », c’est l’enfant au cœur du sujet », qu’en est-il des enfants ? Que faire ?

I/ L’autorité parentale, une notion surexploitée dans les cas de manipulation perverse.

Après séparation, le parent PN, qui était absent du quotidien de l’enfant, va soudainement être ultra présent, au nom de l’autorité parentale. Il va même se positionner en parent « parfait ». Il s’agit là d’un pur calcul pour montrer à qui veut bien l’entendre, combien il est investi dans son rôle de parent et de faire l’illusion, à l’extérieur. Dans la réalité, l’autorité parentale est ici utilisée uniquement à des fins de contrôle et de pouvoir sur l’autre. L’autorité parentale est ici investie de représentations pour le parent PN. Il s’agit d’un moyen d’exercer une lutte sur l’autre. L’autorité parentale est très chargée d’enjeux narcissiques et d’enjeux de pouvoir d’un parent sur l’autre.

Prenons trois exemples : l’école, les soins médicaux et la communication

II/ Utilisation de l’autorité parentale au travers d’exemples :

A/ Autorité parentale à l’école :

Le parent PN qui ne s’intéressait, pas vraiment, à la vie scolaire de son enfant, va soudainement participer aux différentes réunions et parfois même s’inscrire dans l’association de parents d’élèves. Il cherche à être présent, toutes les semaines, dans l’école, il se montre … Ce parent va exercer une omniprésence auprès du personnel de l’école. Se met alors en place, au nom, soi-disant, de « l’autorité parentale », un contrôle total de l’enfant : un contrôle de sa scolarité dans toutes les matières, un contrôle de ses notes, de son carnet scolaire, etc…

Tout ceci non pas pour le bien de l’enfant mais uniquement afin de chercher des histoires sur ce que l’autre parent aurait fait ou pas fait, donc tout ceci afin de le harceler.

Prenons des exemples : votre enfant a une baisse de moyenne, c’est alors interprété par le parent PN comme « c’est parce que vous ne l’aidez pas assez dans ses devoirs ». Il y a un mot dans le carnet du professeur que vous n’avez pas signé? « C’est parce que vous vous moquez de la scolarité de votre enfant et n’en assurez pas le suivi !». Votre enfant n’est pas allé au sport, sur votre semaine, car il était malade ? « Qu’avez-vous fait pour qu’il tombe malade et pourquoi ne l’avez-vous pas poussé à respecter son cours de sport »?

Le contrôle au sein de l’école porte aussi sur l’argent. Bien que le parent PN soit omniprésent dans l’école, il fera tout pour s’affranchir de régler les frais relatifs aux sorties scolaires, aux voyages scolaires… quand bien même un jugement le prévoit. En revanche, il n’hésitera pas à harceler directement, ou indirectement par le biais du personnel de l’école, pour s’assurer que l’autre parent règle bien les frais…

On voit bien au travers de ces exemples que l’autorité parentale n’est utilisée qu’à des fins de contrôle sur l’enfant et sur l’autre parent pour mieux les harceler ensuite.

B/ Autorité parentale dans les soins médicaux :

Il en est de même sur la thématique de la santé et des soins médicaux. Le parent PN qui se moquait bien du suivi médical de son enfant, va soudainement vouloir tout suivre. Il va chercher à aller à tous les rendez-vous, y compris les rendez-vous de simples de suivis médicaux ou dentaires. Et il va lui-même prendre et fixer les rendez-vous. Pourquoi ? Ce afin de mieux imposer son propre agenda, à l’autre parent. Dans le cas où l’autre parent ne serait pas disponible, le parent PN pourra aussi lui reprocher son manque de disponibilité voire son indifférence par rapport au suivi médical de l’enfant.

En revanche, si le parent protecteur vient à modifier le rendez-vous pris, tout en demandant à l’autre parent au préalable, si cela est possible pour lui, il se risquera alors à une avalanche de reproches sur son incapacité à s’organiser et surtout son non-respect de l’autorité parentale quand bien même celle-ci est bien respectée.

Le parent PN participe et organise tous les rendez-vous, au nom de l’autorité parentale mais la plupart du temps, il ne participe à aucun partage des frais, exerçant en parallèle un harcèlement économique.

C/ Dans les communications avec les enfants

Les communications avec les enfants sont revendiquées au nom de l’autorité parentale mais elles n’ont pour but qu’un moyen supplémentaire de contrôler l’autre.

Le jugement de divorce peut inclure un temps de communication de chacun des parents avec son enfant. Mais lors de ces temps de communication, Il est rarement question de savoir comment va l’enfant, s’il se sent bien, quels sont ses besoins, si même il a envie de cet échange. L’idée pour le parent PN, c’est de tout savoir de sa journée voire semaine, de mettre en place un véritable interrogatoire et ainsi chercher encore et encore des choses à lui reprocher ainsi qu’à l’autre parent.

En conclusion, vous l’aurez compris, l’autorité parentale est ici utilisée uniquement à des fins de contrôle et de pouvoir sur l’autre. L’autorité parentale est ici investie de représentations pour le parent PN. Il s’agit d’un moyen de garder le lien avec l’autre parent, de garder le pouvoir sur l’autre et d’exercer une lutte, même après séparation.

Le parent Pervers Narcissique brandit son droit à l’autorité parentale. Mais il n’hésite pas à systématiquement s’opposer à toute proposition du parent protecteur, quand bien même, il est question du bien de l’enfant. Le PN cherche par tous les moyens à imposer ses choix et en même temps s’oppose à tout ce que l’autre parent peut proposer en faisant obstruction.

Dans les cas de résidence alternée, toutes les décisions doivent être prises dans un commun accord. Dans les cas de garde classique, chacun des parents prend les actes usuels concernant l’enfant et la loi sur l’autorité parentale implique l’accord des deux parents sur 3 critères : le choix d’une école privée, les soins médicaux et choix de médecin dans le cas d’une maladie grave et enfin le choix concernant la religion. Le refus d’un des parents entraine l’impossibilité même si l’enfant, en a besoin cf article 372 du code civil.

III/ Pour une enfance protégée, c’est l’enfant au cœur du sujet

A/ qu’en est-il de l’enfant ?

Est-il question de ses besoins ? Le parent Pervers Narcissique brandit l’argument de l’autorité parentale et ses droits. Mais les droits impliquent des devoirs : le devoir de protéger son enfant, le devoir de lui apporter sécurité intérieure, le devoir de répondre à ses besoins.

L’enfant est ici malheureusement objet et victime des comportements déviants du parent Pervers Narcissique et il est rarement question de son bien-être. Il en résulte, pour lui, un niveau de stress important qui peut à terme, avec la répétition, déboucher sur du psycho-traumatisme.

B/ Pour une enfance protégée, que faire ?

1/ Déjà conserver les écrits des différents messages relatifs à l’opposition ou au harcèlement. En cas d’obstruction, vous pourrez saisir le JAF.

2/ Montrer l’absence de congruence relative aux besoins de l’enfant et à son intérêt supérieur.

Reprenons l’exemple des soins médicaux.

Comme abordé, le parent PN est omniprésent dans le suivi médical de son enfant. Pourtant lorsque le parent protecteur demande un suivi psychologique pour le soutenir, voyant son enfant très fragilisé par la situation, le parent PN très régulièrement refuse. Comment ? En brandissant l’argument de l’autorité parentale. Et en minimisant la situation comme quoi l’enfant va bien et n’a besoin d’aucun suivi psychologique.

3/ Garder confiance car quand bien même certains professionnels ne voient pas ce qui se joue, d’autres, formés au sujet, y voient très clair. Vous pourrez ainsi vous appuyer sur leur soutien.

4/ Tenir bon. Il est clé, en tant que parent protecteur de prendre soin de soi. Prendre soin de soi pour garder son centre, c’est-à-dire son équilibre en vue de se sentir bien. Un enfant qui a un parent qui prend soin de soi, sera un enfant qui pourra bien se développer et ainsi grandir en sécurité.

🍀A bientôt ! N’hésitez pas à prendre contact :

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